PHILIPPE CARON LEFEBVRE

Syzygy

Galerie Nicolas Robert
2019, Montreal, QC

(en)

Syzygy registers as a fiction whose works are speculative in nature in relation to alternative histories of the object. From the perspective that reality can allow the creation of three-dimensional works, the imagination can provide a context that differs from perceived representations. Strongly influenced by science fiction, the ceramics presented in this exhibition have been conceived in a way that evokes transformations, reversals, textures, chimeras and other singular architectures. What’s more, the faience works represent an interrogation of amorphousness, filled with references to naturally occurring elements of fauna and flora, as well as physical aspects of the cosmos. This interest stems from a fascination with species’ morphology as well as astronomy. Bearing these references in mind, it becomes clear that these works have been created empirically, as if guided by the behaviors of the clay itself. In this way the artist endeavours to offer an experience, or object-sculpture, by way of the altered materiality that serves as a vehicle for the possible.


Arranged within the space, the sculptures manifest themselves by their original aesthetic and by their presentation on pedestals consisting of plastic crates. The contrast between a natural materialworked by hand and fireand a synthetic materialfabricated by industrial machineaccentuates the emancipation of the ceramic medium’s essence as it oscillates between having autonomy and the precarity of its status as artistic medium. It is not anodyne to point out the marked interest in ceramics in the last several years. In effect, after long being associated with artisanship, the medium now finds itself tailored more and more toward contemporary art. This change is an occasion for experimentation with the medium as well as for a questioning of its essence. Following its origins thousands of years ago, how will clay find its place in our contemporary culture?

(fr)

Syzygy s’inscrit comme une fiction proposant des œuvres spéculatives en relation à des histoires alternatives de l’objet. Dans une perspective où la réalité peut permettre la création d’œuvres tridimensionnelle, l’imagination peut, elle, mettre un contexte différé des représentations perçues. Grandement influencées par la science-fiction, les céramiques présentées dans l’exposition sont conçues de manière à évoquer des transformations, des détournements, des textures, des chimères et autres architectures singulières. De plus, ce travail sur faïence est une recherche sur l’informe, faisant référence aux éléments naturels de la faune et la flore, ainsi qu’aux éléments qui compose le cosmos. Cet intérêt provient d’une fascination pour la morphologie des espèces naturelles et la science des astres. Ayant ces références en tête, les œuvres sont façonnées de manière empirique, se laissant guider par la manière dont se comporte l’argile. Voilà comment l’artiste s’efforce d’offrir une expérience, où l’objet-sculpture, cette matérialité altérée, permet de véhiculer l’idée du possible.

Disposées dans l’espace, les sculptures de faïence se manifestent par leur esthétique insolite et par leur présentation sur des socles composés de caisses de plastique. Ce contraste frappant entre, d’un côté, une matière naturelle façonner par la main et le feu et de l’autre, une matière synthétique fabriquée par la machine industrielle permet d’accentuer l’émancipation de la nature propre du médium céramique, oscillant entre son autonomie et la précarité de son statut. Il n’est pas anodin de remarquer que depuis quelques années, on peut observer un intérêt marqué pour la céramique. En effet, après avoir été longtemps associée à l’artisanat, celle-ci se taille de plus en plus une place en art contemporain. Ce retour est une occasion d’expérimenter avec le médium et d’en questionner son essence. Suite à son origine datant de milliers d’années, comment l’argile trouve-t-elle sa place dans notre culture actuelle?


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