Cycles
Plein sud
2018, Longueuil (QC)
MDC Claude-Léveillée
2019, Montreal (QC)
(en)
In the middle of the gallery, visitors come upon a large trestle table on which sculptural forms sit like specimens in a biology laboratory. This display device recalls, of course, the studio table, in addition to the work surfaces on which objects in museum reserves are handled. On torn-out science-magazine pages nearby on the table, one sees an insect with a pearly carapace, among other images. The iridescent glaze of ceramic pieces found a little farther on gives them a similar appearance. The mimetic effect is all the more obvious insofar as these elements, which initially seem scattered, come together within one and the same space bordered by the table edges.
Philippe Caron Lefebvre is trying to understand how the materials he experiments with can take on the appearance of living organisms or non-living elements. Like a chameleon, his works “camouflage themselves” and assume characteristics inspired by Nature. Thus the artist’s work falls within the continuum that links art and Nature—think, for example, of the illustrations of Ernst Haeckel (1834-1919) or the photographs of Karl Blossfeldt (1865-1932)—while proposing a vision that is fully rooted in our decidedly technological age.
Isadora Chicoine-Marinier
(fr)
Au centre d’exposition Plein sud, Philippe Caron Lefebvre présente ses recherches les plus récentes sous la forme d’une installation intitulée Cycles. Au milieu de la salle, le visiteur découvre une grande table à tréteaux sur laquelle reposent des formes sculpturales à la manière de spécimens dans un laboratoire de biologie. Ce dispositif de présentation rappelle bien sûr la table d’atelier, mais aussi la surface de travail où sont manipulés les objets dans une réserve muséale. Quelques pages découpées dans un magazine scientifique sont disposées à proximité. On y voit notamment un insecte à la carapace nacrée. Les céramiques qui se trouvent non loin présentent un aspect similaire de par leur glaçure iridescente. Cet effet de mimétisme est d’autant plus évident que ces éléments, qui semblent épars à première vue, se côtoient dans un seul et même espace délimité par les rebords de la table.
L'artiste cherche à comprendre comment les matériaux avec lesquels il expérimente peuvent prendre l’apparence d’organismes vivants ou d’éléments non vivants. À la manière du caméléon, ses oeuvres « se mimétisent »pour emprunter des caractéristiques inspirées de la nature. La pratique de l’artiste s’inscrit ainsi dans le continuum des liens qui unissent art et nature − on n’a qu’à penser aux illustrations d’Ernst Haeckel (1834-1919) ou aux photographies de Karl Blossfeldt (1865-1932) − tout en proposant une vision bien ancrée dans notre époque résolument technologique.
Isadora Chicoine-Marinier